jeudi 6 août 2009

MA REDACTION DU 24 FEVRIER 1968


Le sujet :
On vous a expliqué ce qu'était la croyance de la réincarnation. Imaginez que dans une vie antérieure, vous ayez été soit un minéral, soit un végétal, soit un animal, soit un autre homme ou une autre femme.
Décrivez cette existence extérieure.

La note : 18

Le commentaire de Mademoiselle Andréane, ma prof de français préférée :
Le sujet est très bien traité et traité dans un style aussi léger et liquide que l'élément choisi : l'âme et l'eau sont en parfait accord l'une avec l'autre et leur union donne une idée du bonheur. C'est très bien !

La rédaction :
Balancée par le vent, perdue dans l'immensité de l'univers, j'étais une pauvre petite âme à la recherche d'un corps à prendre. Auparavant, j'appartenais à une fleur... mais un jour on est venue la cueillir, et doucement, je me suis glissée jusqu'à l'air libre. Aussitôt, le vent se chargea de moi, jonglant avec mon pauvre esprit transparent.
Je hantais les forêts, les prés, à la recherche d'un corps sans âme.
Un jour, au lever du soleil, une musique enchanteresse à mon gré parvint jusqu'à moi. Cela ne venait pas d'un instrument, c'était pur, c'était beau et, fascinée, je me mis en quête pour trouver d'où cela provenait. Je découvris un petit torrent à l'eau claire et fraîche. Je n'y vis aucune âme...
Tout mon être était attiré par cette merveille de la nature. Je me rapprochais de plus en plus en suivant le mouvement de l'eau écumante, puis soudain, incapable de résister, je la laissai se refermer sur moi, me happer et m'entraîner dans sa course folle. J'étais bien...
Je voyais le jour, la lumière du soleil. La chaleur ne parvenait pas jusqu'à moi et je dansais sur les cailloux sans me blesser, bien entourée par mon manteau de fraîcheur.
L'eau chantait toujours, inlassable en variant parfois le son de ses notes. Tout était beau, si pur que je tourbillonais de plaisir.
Je me laissais entraîner par le jeu, infatigable, ravie... Je ne me sentais nullement emprisonnée comme dans la fleur, j'étais libre de me mouvoir, de m'étendre, de m'allonger comme lorsque j'étais dans l'air.
J'arrivais à m'étourdir en regardant défiler les prés, les arbres. Parfois, la course ralentissait, on arrivait dans une sorte de petit lac où se mouvaient des poissons. Soudain, un tourbillon m'entraînait vers le fond, puis je me laissais porter jusqu'à la suface. J'avais enfin trouvé un corps qui me convenait tout à fait, un corps qui bougeait, sautait, chantait.
Pour la première fois, mon existence me permettait de découvrir le monde, de ne plus me sentir à l'étroit. J'étais devenue l'âme d'un torrent, d'un jeune fou de la nature et je comptais vivre avec lui les plus beaux moments de mon temps !!
Petit clin d'oeil à ma Michepap préférée et à Bluett (tu vois d'où j'ai pu prendre mon inspiration.. c'était une longue histoire...), et souvenir à Mademoiselle Andréane, qui m'encourageait à écrire, que toute ma vie, j'ai espéré revoir ou entendre, mais dont j'ai hélas perdu la trace !! depuis déjà bien longtemps !!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Moi je t'aurais mis 20 Maco, avec deux plus en prime ;o)
Bravo, des 4 mains !! et joyeux anniversaire un jour à l'avance.