JAMAIS SANS MES CHIENS

Il est bien connu que je me déplace rarement sans ma Pouett et sans mes petits chiens... mais ce n'est pas toujours aussi évident qu'on pourrait l'imaginer !!

D'abord le voyage, chacun à sa place dans la voiture, mais soit il fait chaud, soit il fait froid et me voilà déjà inquiète du bien-être de tout ce petit monde. Je ne vous parle même pas des arrêts pipi avec Margot (la jeune) qui tire dans tous les sens sur sa laisse pour aller renifler de nouvelles odeurs, avec Ginette (la vieille) pour qui la citation "un pas à la fois me suffit" correspond bien... tranquille, qui résiste et n'avance pas, renifle aussi bien sûr, mais prend son temps... avec Josiane qui ne sait quand elle doit monter ou descendre de la voiture, si elle peut ouvrir la portière, dans quel sens ensuite elle va partir.. bref, matimaco a les bras en croix, les laisses emmêlées, elle surveille si les voitures ne vont pas reculer sur les unes ou les autres, elle entraîne avec elle les gens qu'elle croise... bref, quel soulagement lorsque la voiture redémarre et qu'on reprend la route !!

Puis le séjour aussi !!! on arrive dans une belle maison bien propre et du premier coup, Ginette (la vieille) qui ne trouve pas ses marques nous fait pipi sur le tapis de bain... vite un seau, une serpillère... aussitôt ramassé... oh, un autre pipi dans le couloir... matimaco va-t-elle passer le séjour la serpillère à la main, le dos cassé ??? il semblerait... Puis nous avons Margot (la jeune) qui a des pulsions pour poursuivre et les chats, et les oies, et les poules, qui se précipite dans le bassin et vient s'ébrouer sur nous, qui se roule dans une crotte d'oie et nous revient fièrement parfumée... puis nous avons (auteur non déterminé) une crotte sur le tapis de l'entrée.... et là, matimaco se demande si elle ne va pas reprendre la route plus vite que prévu !!

Ouf, le lendemain et les jours qui suivent, elles se sont presque bien tenues (on leur a fait la morale le soir dans la chambre en leur tirant l'oreille)

Une dernière nuit un peu difficile avec Ginette... tac tac tac... les petits pas sur le plancher... plus d'eau, "attends je vais t'en remettre"... tu veux sortir "attends je vais ouvrir la porte fenêtre"... ne vas pas trop loin (il faut dire qu'elle a un peu perdu la notion de direction).... et on la voit s'enfoncer dans le noir et on ne peut appeler (la maison dort), sauf chuchoter "ginette reviens"... et voilà matimaco courant pieds nus dans la pelouse fraichement tondue, et rapportant la chienne dans les bras, et l'herbe plein les pieds dans la chambre toute nettoyée... "COUCHEEEEEE GINETTE !!!!!!!" on a six cents kilomètres demain, alors DORS !!!!!!

Et voilà, tout le monde a retrouvé ses marques et tout le monde est calme, et moi je sais une chose, c'est que mes amis sont patients et que je suis un peu foldingue de mes animaux, mais que rien ne pourra me faire changer !!!!

Merci Michepap pour ta grande patience !!!! C'était extra.

DE L'IMPORTANCE DU RANGEMENT

Avant d'entreprendre un voyage, ma mère m'a toujours dit qu'il était important de nettoyer sa maison et de faire un grand rangement ! Donc, avant de partir en Belgique, j'ai rangé mes peluches dans de belles panières et on voit bien sur les photos la belle organisation de la maison !!

LE SOLEIL

"C'est faire grand honneur au soleil que de se lever après lui"

- Yvan Audouard - L'heure d'été

Par chance c'est l'été, il est facile de se lever après lui.. et quel plaisir de se réveiller, de s'étirer, de se lever et de regarder par le vélux de la chambre le jardin qui s'anime, d'écouter les oiseaux qui paraissent une multitude tant les chants sont variés... de regarder le jardin brillant de rosée et de respirer l'air encore frais du matin !! On prend une grande bouffée d'air, on respire.. on se dit que la vie est belle, on file sous la douche... et on se met au travail !!!

REFLEXION

Il y a sept ans tout juste... je devais partir de l'Yonne... il y avait urgence à retrouver des marques, à reconstruire quelque chose, et je squattais chez une amie, dans une sorte de communauté de "paumés" où nous n'avions que notre coeur comme grande richesse !!

Ce matin, je pensais à ça.. à tout ce qui m'avait paru alors insurmontable, à toute l'énergie qu'il avait fallu déployer pour repartir, déménager les affaires, refaire ce voyage en sens inverse avec un amer goût d'échec et de gâchis total.

Les mois qui ont suivi ont été très difficiles tant émotionnellement que matériellement, et je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même, j'aurais du être plus prudente dans mes choix.

Et puis les choses ont commencé à bouger et aujourd'hui, je ne pense que rarement à l'état dans lequel je me trouvais il y a sept ans, je sais que le chagrin et la détresse ça se termine, que les gens qui vous blessent, on fini par les oublier, qu'avec de l'énergie on se reconstruit... et que tout passe....

Ce qui est important, c'est d'avoir posé les valises, d'avoir construit ce nid dans lequel je me sens si bien, d'avoir prouvé que je pouvais travailler comme je le souhaitais depuis longtemps en toute confiance, l'important c'est Josinette et ses manies, la tendresse et la stabilité qu'elle apporte... c'est l'amour de mes enfants, c'est l'amitié (je ne vous citerai pas...)...

Ce matin, sous l'arbre, dans toute la luminosité du grand soleil du mois d'août, il y avait à mes pieds deux petits chiens qui ne me quittent pas, il y avait une minette toute blanche qui jouait avec les insectes et faisait de grandes cabrioles dans l'herbe... et ce matin, je savais bien au fond de moi que l'important est là et qu'il y a encore des quantités de belles choses à faire et à vivre....

Et dans sept ans... l'essentiel sera d'être toujours dans cet état d'esprit là, et que les soucis actuels seront oubliés depuis belle lurette !!!