dimanche 5 août 2007

REFLEXION



Il y a sept ans tout juste... je devais partir de l'Yonne... il y avait urgence à retrouver des marques, à reconstruire quelque chose, et je squattais chez une amie, dans une sorte de communauté de "paumés" où nous n'avions que notre coeur comme grande richesse !!
Ce matin, je pensais à ça.. à tout ce qui m'avait paru alors insurmontable, à toute l'énergie qu'il avait fallu déployer pour repartir, déménager les affaires, refaire ce voyage en sens inverse avec un amer goût d'échec et de gâchis total.
Les mois qui ont suivi ont été très difficiles tant émotionnellement que matériellement, et je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même, j'aurais du être plus prudente dans mes choix.
Et puis les choses ont commencé à bouger et aujourd'hui, je ne pense que rarement à l'état dans lequel je me trouvais il y a sept ans, je sais que le chagrin et la détresse ça se termine, que les gens qui vous blessent, on fini par les oublier, qu'avec de l'énergie on se reconstruit... et que tout passe....
Ce qui est important, c'est d'avoir posé les valises, d'avoir construit ce nid dans lequel je me sens si bien, d'avoir prouvé que je pouvais travailler comme je le souhaitais depuis longtemps en toute confiance, l'important c'est Josinette et ses manies, la tendresse et la stabilité qu'elle apporte... c'est l'amour de mes enfants, c'est l'amitié (je ne vous citerai pas...)...
Ce matin, sous l'arbre, dans toute la luminosité du grand soleil du mois d'août, il y avait à mes pieds deux petits chiens qui ne me quittent pas, il y avait une minette toute blanche qui jouait avec les insectes et faisait de grandes cabrioles dans l'herbe... et ce matin, je savais bien au fond de moi que l'important est là et qu'il y a encore des quantités de belles choses à faire et à vivre....
Et dans sept ans... l'essentiel sera d'être toujours dans cet état d'esprit là, et que les soucis actuels seront oubliés depuis belle lurette !!!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

pardon d'intervenir en cet endroit si personnel.
je croyais jusqu'à aujourd'hui qu'on ne pouvait oublier les blessures et les gens qui les provoquent. la preuve en est, tu n'as rien oublié.
personnellement, je crois, je sais, que c'est impossible.
on fait "semblant", les naïfs croient, les autres savent.
j'ai bien vu hier que je ne pouvais rien pour toi, ni ami ni ennemi: l'indifférence.
tu cherches à te faire aimer de gens qui n'en valent pas la peine et tu le sais. mais tu veux le croire.
tu n'as pas besoin de cela. tu es toi et c'est comme cela que tout le monde devrait t'aimer.
tu dis avoir trouvé tes marques, c'est bien, mais je ne suis pas convaincu.
nul besoin de p... de kms, il y a des gens qui t'aiment, plus près que cela, mais tu ne les vois pas.
l'exotisme sans doute.
si besoin, tu as le droit, non, le devoir, de frapper.